Robo-advisors, les conseillers financiers automatisés de demain ?
Un robo-advisor, mais qu’est-ce donc ?
Un robo-advisor (en français : robot-conseiller) est avant tout, une plateforme d’investissement qui place votre argent avec un minimum d’interventions humaines, en fonction de votre profil investisseur (prudent, équilibré, dynamique) et des données récupérées sur les marchés financiers. Ces données collectées sont envoyées en permanence dans divers algorithmes qui déterminent quels placements offrent une rentabilité optimale en fonction de votre profil à l’instant T pour maximiser vos revenus.
Ce concept de conseils financiers nouvelle génération datant de 2013, nous vient tout droit des États-Unis. Plus précisément, des FinTechs de là-bas, qui ont développé des outils pour automatiser la gestion de portefeuilles des clients des grandes banques en fonction du profil de risques de chaque client. De plus, les placements opérés par les robo-advisors sont totalement personnalisés et sont donc beaucoup moins soumis au bon vouloir des conseillers humains.
Les robo-advisors émettent des allocations d’actifs pour les départements gestion de fortune des banques et permettent d’améliorer l’accompagnement l’investissement financier pour les clients les plus aisés. Une présence humaine est nécessaire pour contrôler les agissements du robot, être sûr qu’il ne soit pas défaillant dans des scénarios très volatils. Néanmoins, le prix d’entrée reste bas pour ceux voulant profiter de conseils professionnels sans s’y connaître réellement. Cependant, nous noterons que de plus en plus de banques se rapprochent des acteurs automatisés du conseil financier pour le proposer à leur client. C’est le cas par exemple, de Birdee, une filiale du groupe BNP Paribas.
Les robo-advisors possèdent aussi plusieurs régimes, l’un qui consiste à placer son argent et laisser le robot le placer pour nous (gestion déléguée), l’autre faisant office de donneur de conseils en matière de placements à suivre (gestion conseillée).
Un robot pour remplacer mon conseiller humain
Pour commencer, un robot coûte moins cher qu’un conseiller financier classique, forcément les sociétés derrière de telle machine prennent des frais de gestion sur l’ensemble du capital investi, mais le tarif sera relativement moins cher chez ces FinTechs. De plus, ces mêmes entreprises mettent à disposition de leurs clients plusieurs outils de gestion financière simplifiés, habituellement non accessible aux particuliers. Ils leur proposent également des produits financiers uniques réservés à leur clientèle fortunée.
Mais ce n’est pas tout, le marché des robo-advisors a, aux États-Unis, pris énormément d’ampleur, si bien que les actifs gérés par des robots dépassent allégrement les 10 milliards de dollars. En France, c’est seulement 100 millions d’euro à titre de comparaison.
Un conseiller financier virtuel qui s’occupe de votre patrimoine
Les robo-advisors révolutionnent la gestion de votre épargne. En effet, grâce à ces conseillers financiers virtuels, vous pouvez désormais déléguer la gestion de vos placements à une intelligence artificielle qui s’occupera de les faire fructifier. Si certains hésitent encore à accepter ce nouveau modèle de conseillers, d’autres en ont déjà fait leur allié. Les plus connus de ces FinTechs se comptent pour le moment sur les doigts d’une main. Mais, dans un futur proche, ce nouveau modèle décollera forcément, au vu des rendements que les clients de ces machines récoltent.
Pour ne citer que les plus connues, en France nous avons :
- Yomoni
- Nalo
- WeSave
- Fundshop
- Advize
- Birdee
Une gestion d’actifs plus simple et plus guidée
Avant de commencer à gérer votre portefeuille, tous les robo-advisors élaborent d’abord un profil de risque pour chaque client, afin qu’ils puissent commencer à faire des placements avec votre argent. De plus, vous pouvez préciser une thématique pour les futurs placements comme l’investissement durable.
Pendant la période de gestion par le robo-advisor, les investisseurs auront accès à des outils de gestion financière simplifiés pour suivre en temps réel l’état de leur épargne. Évidemment, chaque robo-advisor possède ses propres outils, certains vous laisseront même la possibilité de choisir entre plusieurs placements, celui qui vous correspond le mieux.
Néanmoins, tout n’est pas rose avec les robots advisors. Tout comme les humains, les robots font également des erreurs. Le 6 mars 2010 a eu lieu le premier “flash-crash”, en 10 minutes l’indice DowJones a perdu 9% (plus forte chute qu’il n’ait jamais connu). Il s’agissait d’un robot-advisor conçu par le fonds de pension américain Waddle & Reed, le robot a vendu pour 4 milliards de titres en un clin d’œil, ce qui a entraîné les autres robots à vendre massivement. Nous avons également le 26 avril 2013, le compte twitter de l’Agence de Presse est piraté, annonçant une attaque à la maison blanche, les robots filtres les mots-clés relatif aux attentats et suppriment des milliards d’ordres en 3 minutes Wall-Street perd 136 milliards d’euros puis se rétablit très vite. Ces algorithmes poussaient à l’extrême dans le but d’optimiser continuellement la rentabilité au point que le cerveau humain est incapable de les analyser, ils ne peuvent donc pas surveiller réellement leurs activités.